Il n’est pas obligatoire de construire sa maison en bois pour que celle-ci obtienne la certification « maison passive » : en réalité, c’est la nature de son isolation et sa consommation annuelle en énergie qui seront passées au crible.
Dans ce cas, pourquoi plus des ¾ des maisons passives sont faites en bois ?
Les avantages du bois dans une maison passive
Quand on pense « maison passive », on visualise bien souvent une construction aux larges baies vitrées et à la façade en bois. Pourtant, une construction en béton pourrait tout aussi bien être qualifiée de passive (à ce sujet, nous vous invitions à lire notre article sur les caractéristiques des maisons passives).
Nous vous expliquons donc pourquoi ce matériau rencontre un tel succès !
Gain de temps et facilité de montage
Organiser la construction d’une maison prend un temps considérable : entre les plans à voir avec l’architecte, la location de matériel de chantier et les matériaux à acheminer, mieux vaut être patient !
Il se trouve qu’utiliser du bois permet un gain de temps considérable, d’où son succès croissant dans les nouvelles constructions. Pourquoi ? Tout simplement car les panneaux de bois sont plus légers à transporter et plus faciles à monter que lorsqu’il s’agit de murs en béton.
Isolation et finesse
On pourrait aussi citer l’aspect noble de ce matériau, qui possède bien plus de cachet que le béton par exemple. Il est aussi souvent associé aux maisons passives grâce à ses propriétés d’isolation assez exceptionnelles : aucun risque de fuite thermique avec le bois !
Enfin, des murs en bois seront bien plus fins que des murs en béton. On peut ainsi gagner entre 15 et 20 cm au niveau de chaque mur, un détail non négligeable lorsque l’on fait construire sa maison !
Un produit écologique
Rapidité, esthétisme, isolation, finesse… On a donc tout à gagner à construire en bois ! Il faut également prendre en compte les motivations principales qui poussent une personne à vouloir une maison passive : le souci de faire des économies d’énergie est certes présent, mais il y a aussi le plus souvent une forte conscience écologique derrière ce choix.
Or il se trouve que le bois est, bien souvent, un matériau plus respectueux de l’environnement que les matériaux de construction « classiques » : son énergie grise est en effet bien plus basse.
Qu’est-ce que l’énergie grise ?
On parle d’embodied energy en anglais, embodied signifiant « incorporé », « inclus » : c’est justement de cela dont il s’agit, d’énergie associée à un produit, sans que l’on en ait forcément conscience.
Énergie grise : définition
Il est parfois question d’énergie « intrinsèque » : il s’agit de toute l’énergie utilisée lors du cycle de vie d’un produit. C’est-à-dire pour :
- La conception du produit
- L’extraction des matières premières
- Leur transformation
- La fabrication du produit
- Son transport
- Sa commercialisation
- Son entretien
- Son recyclage
À quoi sert l’énergie grise ?
En faisant la somme des énergies grises de tous les matériaux et équipements d’un bâtiment, et en y ajoutant encore l’énergie liée aux déplacements des ouvriers et à la mise en place du chantier, on obtient l’énergie grise globale dudit bâtiment. Ainsi, on peut déterminer quel est l’impact environnemental de la construction d’une maison.
Il serait en effet dommage de faire construire une maison passive en utilisant des matériaux peu écologiques, provenant de l’autre côté du globe ! Voilà pourquoi l’usage du bois est si courant dans les constructions passives : il est possible de s’en fournir à proximité, depuis des exploitations certifiées « gestion durable » (avec le label PEFC par exemple).