La maison passive n’est pas un concept inventé par les ingénieurs en bâtiment ou autres experts énergétiques, il s’agit d’un concept globale qui répond à la définition suivante :
« La maison passive est un bâtiment dans lequel le bien-être thermique (ISO 7730) est réalisé uniquement par le réchauffement ou le refroidissement de l’air entrant, qui est nécessaire pour que la qualité de l’air soit respectée (DIN 1946), sans qu’une aération supplémentaire soit nécessaire »
Les schémas valent mieux que les longs discours !
Les conditions et besoins énergétiques d’une maison passive
Selon DIN 1946 l’apport minimum d’air frais par personne doit être de 30 m³/h (condition d’hygiène). L’air a une capacité calorifique à pression normale et à 21°C de 0,33 Wh/(m³K). On ne peut réchauffer l’air au dessus de 50°C sinon la poussière s’aggrège.
Il en suit:
30 m³/h/Pers · 0,33 Wh/(m³K) · (50 – 20) K = 300 W/Pers
Ainsi : 300 Watt par personne peut être apporté par le chauffage par l’air. Si l’on affecte par ex. 30 m² de surface habitable par personne, cela donne 10 W/m2 de surface habitable, et cela indifféremment du climat. Jusque là il s’agit d’unités de puissance, c’est à dire que les données correspondent au jour de plus forte demande. Selon la zone d’habitation, une maison passive doit donc être isolée d’une manière différente : davantage à Chamonix, moins à Marseille.
A partir de ces données de puissance (en W (Watt)), on en déduit l’énergie (travail, en kWh) à produire. Pour l’Europe Centrale, cela donne selon l’expérience et le calcul avec des programmes de simulation, les fameux 15 kWh/(m²a) pour le chauffage – mais cela est un calcul approximatif.
Le chauffage ainsi que le besoin en chauffage peuvent être calculés de façon fiable au moyen d’un bilan énergétique du bâtiment.